
Lo Contejaïre crée des personnages et des objets dans son atelier qui enrichiront ses histoires.
Bòbi a plusieurs cordes à son arc pour transmettre la langue des troubadours
Avec ses animations, spectacles et écrits pour tous, il défend la culture occitane.
Robert Pastor, alias Bòbi lo contejaïre est un retraité actif. Entre ses chroniques hebdomadaires sur Radio Lodève Qu’es aquò ? avec le Cercle Occitan du Lodévois et Lo Mescladis dans le Midi Libre, l’ancien instituteur de Saint-Étienne-de-Gourgas écrit des contes et des histoires qui alimentent des spectacles qu’il joue dans des écoles, médiathèques, Ephad ou pour des associations.
L’écrit, la parole et le geste
« À mon petit niveau, j’essaie de transmettre la langue et la culture occitanes en sachant qu’elle souffre, comme les langues régionales, d’un vrai manque de reconnaissance de l’État », indique Robert Pastor sollicité en octobre où il a enchaîné les présentations de son ouvrage Mescladis e Zibola compilant 38 chroniques écrites pour Midi Libre. L’auteur est passé dans des cafés Occitans de Nîmes, le 7 puis de Marseillan le 9 avant d’être accueilli à la bibliothèque Max-Rouquette de Clermont-l’Hérault le 10. Il était au Gazette Café avec le Cercle Occitan de Montpellier ce 23 octobre.
« Peu de gens lisent l’occitan, c’est pourquoi mes textes sont traduits ou adaptés en français en donnant des clés (phonétique, adresses de cours) pour amener certains à la lecture. Mais c’est très difficile », reconnaît Bòbi. Pour lui, la transmission passe par l’écriture toujours bilingue, mais aussi et surtout par la parole et le geste.

« Je propose des animations ludiques et accessibles, de 2 à 92 ans », poursuit le Stéphanois. « J’ai choisi le travail du conte et du chant pour sensibiliser, faire aimer notre langue des troubadours. Par l’expression théâtralisée, j’essaie de donner une autre façon de l’aborder. Faire répéter des expressions au public, le faire chanter sont des moyens pour l’accrocher. » Ce que fait depuis quinze ans celui qui a aussi lancé des activités autour du bois, avec la scie à chantourner, le pyrograveur et divers outils de décoration. « C’est l’occasion de présenter le matériel, les objets en occitan inclus dans mes animations entre deux ateliers. » Et comme s’il n’en avait pas assez, Robert Pastor écrit un roman Fonce Maestro ! qui oscille entre présent et passé autour d’une période de sa vie 1961-1964, entre Béziers où il est né et Aniane ou il a passé sa jeunesse.
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